Tabac et vapotage : des produits bourré d’additifs
Plus de 850 additifs dans les cigarettes, et près de 1200 substances diverses et variées dans les liquides à vapoter !
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a analysé 3 173 produits du tabac (cigarettes, cigares, etc.) et 33 813 produits du vapotage (e-liquides en flacons, cartouches de recharge…) et a livré ses résultats en novembre dernier (disponibles sur Anses.fr ou Data.gouv.fr).
Si les cigares contiennent en général un seul additif, les cigarettes en affichent en moyenne une trentaine.
Il s’agit en majorité de renforçateurs d’arôme ou de goût destinés à « faciliter l’initiation à la consommation de tabac, en dissimulant le goût naturellement âpre du tabac », comme le menthol (interdit depuis mai 2020) et différents extraits de plantes.
Du côté des e-liquides, la recette est appétissante : nicotine, substances aromatisantes telles que des dérivés de la vanilline, du maltol, du menthol, des esters aux odeurs fruitées (plus de 15 en moyenne), des sucres et édulcorants (glucose/fructose, sucralose), des acides utilisés dans les sels de nicotine, des extraits de plantes, etc., le tout dilué dans du propylène glycol ou du glycérol.
Depuis 2016, une directive européenne oblige les fabricants à renseigner les consommateurs sur la composition, les émissions ou la toxicité de ces produits.
Or, l’Anses relève plusieurs non-conformités : informations manquantes ou incohérentes, émissions supérieures au seuil réglementaire pour certaines cigarettes, concentration trop élevée en nicotine dans des e-liquides…
Quelques « rares cas » d’additifs interdits (caféine, taurine…) ou de substances cancérogènes, mutagène ou reprotoxiques (CMR) ont aussi été repérés.